Confession Publique

Confession Publique est un solo autobiographique qui n’a jamais vu le jour. Relégué aux oubliettes, c’est Angélique Willkie qui a fait remonter à la surface le désir pour cet objet artistique. Comme une offrande, Confession Publique lui est aujourd’hui destinée. Cette plongée dans l’intime se fabrique maintenant à quatre mains. Avec Angélique comme muse, ce sont désormais ses mystères qui forment la matière, la matrice, le matelas de ses confidences dans une joute où l’introspection rencontre forcément son contrepoint obligé, l’aveu. 

Nous y abordons les thèmes du privé, du secret, du profond et du marécageux en guise de rébellion contre le vulgaire déballage auquel nous sommes tous les jours confrontés. Il y est question de noblesse et d’élégance dans la confession de nos travers, de nos failles et de nos défauts de fabrication. Nous tentons d’y voir le dévoilement comme un geste poétique, une nécessité, une petite vanité. 

La protagoniste se tourne vers les bas-fonds dans une plongée en elle et en nous. Le rapport est intime et intimidant. La représentation devient la toile de fond à ces questions 1000 fois posées : Notre lien au monde, l’ascendance de l’environnement sur nos destins et le pouvoir des autres qui dictent et dominent nos choix de vie. 

Entre grandes déclarations et petites confessions, entre les doutes et les demi vérités, les zones ombragées affrontent le réel et deviennent une parole insignifiante ou spectaculaire, vidée de sens ou visionnaire. C’est dans ce duel où se côtoient l’intime et l’extime que nous nous immisçons. C’est dans cette craque que nous nous glissons pour observer nos travers, caresser nos cicatrices et contempler nos maux. Parce que ce sont dans nos fêlures, nos brisures, nos fissures que nous sommes les plus authentiques.  Et la danse est le meilleur des plâtres pour recoller tous les morceaux. 

Avec Frannie Holder qui peint ici le paysage sonore, s’ajoute une présence musicale à la fois fantomatique et tellurique. Des bidouillages électroacoustiques au grain un brin nostalgique de leurs voix, Frannie et Angélique forment un alliage céleste qui traduit, étrangement, un discours mordant. L’esprit est celui d’une comptine, mais le souffle est celui d’un hymne.

 

 

PREMIÈRE
29 novembre 2021 à La Chapelle Scènes Contemporaines (Montréal, Canada)
Cette création fait l’objet d’une recherche-création doctorale au Département d’Études et pratiques des arts de l’UQAM.

CRÉDITS

Idéation, mise en scène et chorégraphie : Mélanie Demers | Interprétation : Angélique Willkie avec la participation d’Anne-Marie Jourdenais | Dramaturgie : Angélique Willkie | Direction des répétitions : Anne-Marie Jourdenais | Musique originale : Frannie Holder | Musique additionnelle : extrait de The Fairy Queen, composé par Henry Purcell et chanté par Angélique Willkie | Scénographie : Odile Gamache | Lumière : Claire Seyller | Costumes : Elen Ewing | Direction technique : Hannah Kirby | Direction de production : Mélanie PrimeauRemerciements : Éléonore Loiselle

Réalisation et montage du teaser : Stefan Verna

BALADO

Plongez dans l’intimité du studio, au plus près des artistes, là où naissent et meurent les idées.
Cet épisode pose un regard sur le processus de création de Mélanie Demers avec Angélique Willkie.
[Episode in english]

VIDÉO

IMAGES

COPRODUCTEURS

La Chapelle Scènes Contemporaines (Montréal, Canada)
Agora de la danse (Montréal, Canada)
Centro per la Scena Contemporanea/Operaestate Festival (Bassano del Grappa, Italie) 

PARTENAIRES

Le projet a reçu le soutien du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Conseil des arts de Montréal.